


A LIRE
Le Rêve de Boticelli
Sophie Chauveau (Gallimard)
Florence, quinzième siècle. Sous le règne de Laurent le Magnifique, jamais le sang, la beauté, la mort et la passion ne se sont autant mêlés dans la capitale toscane. Le plus doué des élèves de Fra Filippo Lippi, un certain Sandro Filipepi surnommé depuis l'enfance "botticello" (le petit tonneau) va mener à son apogée la peinture de la Renaissance. Maître d'oeuvre de la chapelle Sixtine, créateur bouleversant d'un "Printemps" inouï, il ressent intimement et annonce les soubresauts de son époque. Pendant que Savonarole enflamme la ville par ses
prophéties apocalyptiques, il continue à peindre avec fougue. Il entretient alors avec Léonard de Vinci une relation faite de rivalité farouche et d'amitié profonde. Adulé puis oublié de tous, aussi secret que Florence est flamboyante, Botticelli habite un rêve connu de lui seul.
Sophie Chauveau lève le voile sur la personnalité intime, les amours et la mélancolie fascinante du plus mystérieux des génies de l'histoire de l'art. Après "La Passion Lippi", elle poursuit son voyage unique dans le siècle de Florence.
Vierge à l'enfant sous une guirlande, Sandro Botticelli

La Vierge à l'Enfant soutenu par un ange sous une guirlande (en italien : Madonna col Bambino e un angelo) est une peinture religieuse de Sandro Botticelli, datant de 1465-1467 environ, conservée au Musée Fesch à Ajaccio.
Ce tableau est probablement l'une des toutes premières œuvres de jeunesse de Botticelli qui, à l'époque, était en apprentissage auprès du maître florentin Fra Filippo Lippi avec lequel il participa probablement à la réalisation des fresques de Prato.
À cette époque, les tableaux de Vierge et Enfant étaient commandés fréquemment par les familles florentines et ces compositions ont permis à
Botticelli d'améliorer son style, ses cadrages et sa technique.
La peinture a rejoint la collection du cardinal Joseph Fesch à Rome qui l'a léguée en 1839 à la ville d'Ajaccio. L'attitude de la composition rappelle celle de la Lippina de Fra Filippo Lippi (1465
env.). Le style est proche de celui de Lippi mais la position debout de la Vierge et la pâleur des carnations laissent supposer qu’il s’agit là d’une des premières œuvres de l’artiste. On note une certaine inexpérience, comme l'absence de maîtrise en perspective qui rend incertain le rendu de détail de la guirlande ainsi que le positionnement des personnages dans la profondeur de l'espace, en outre, le pavement semble s’incliner vers le spectateur donnant la sensation que les personnages vont glisser.
Par contre on remarque déjà le goût pour les physionomies élégantes, la recherche de la beauté idéale, la prépondérance du dessin et de la ligne de contour, les formes souples, les couleurs délicatement associées, la chaleur des figures sacrées et la prédilection pour les figures humaines par rapport à l'arrière-plan et au décor.


Un film réalisé par Katia Chapoutier

26’
2010 France

Le printemps de Botticelli
Ce c La collection Les Petits secrets des grands tableaux propose de découvrir comment toute œuvre d'art fait écho à l'esprit de son temps. Chaque titre aborde, en animation infographique, une œuvre de maître à travers la biographie de l'artiste, son contexte historique et l'histoire de l'art.
Des plans fourmillants de personnages et de détails liés à de multiples récits captivants donnent un aperçu beaucoup plus général de la place de l'artiste dans son époque. Cet épisode s’intéresse au Printemps la célèbre toile de Sandro Boticelli.
En 1480, Florence, la cité de la puissante famille des Médicis, est le berceau de l’humanisme moderne qu’on appellera la Renaissance. Laurent de Médicis, prince mécène, a compris qu’une cité s’élève par son art et son esprit.
Les Médicis dirigent la banque centrale européenne avant l’heure et leur pouvoir politique et financier dépasse celui des institutions légitimes. Leur système fondé sur la parole donnée, l’échange de faveurs réciproques et un profond goût du secret gouverne les puissants comme le peuple.
Botticelli, protégé des Médicis, peint de grandes allégories, symboles de l’élégance raffinée du siècle d’or florentin. L’une d’elles, le Printemps, d’inspiration mythologique, vraisemblablement commandée par Laurent le Magnifique, est devenue un objet d’idolâtrie indissociable de l’époque du Prince.


Un film réalisé par Clément Cogitore

10’

2017 France