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Jeudi

9

mars

Séances à 11h30, 12h30, 13h30 et 14h30

Orsay,

Chronique d’un musée 

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Orsay,

Chronique d’un musée

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En décembre 1986, le président de la République, François Mitterrand, inaugurait un nouveau musée dans l’ancienne gare d’Orsay, construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1900. Trois décennies plus tard, il est l’un des plus fréquentés de la planète, avec 3,5 millions de visiteurs par an. Chaque jour, 10 000 personnes viennent y contempler la richesse et la diversité de la création artistique de 1848 à 1914. Sous l’immense verrière, les impressionnistes côtoient les modernes, les nabis croisent les réalistes. Car Orsay est l’écrin d’une collection unique au monde, riche de près de 100 000 œuvres, dont la moitié est exposée dans 66 salles.

Suivant la préparation de l’exposition « Spectaculaire Second Empire, 1852-1870 » jusqu’à son ouverture en septembre dernier, Bruno Ulmer propose de pénétrer dans les coulisses du musée pour vivre le quotidien des équipes qui y travaillent, de s’approcher au plus près des collections et de pousser des portes d’habitude interdites au public. On y découvre, entre autres, des restauratrices affairées à redonner toute sa splendeur à L’Atelier du peintre de Gustave Courbet ; un comité en train de décider des œuvres qui viendront enrichir les collections ; une équipe qui ferme les dernières caisses à destination de Séoul pour un important événement « hors les murs »…

Alors que tableaux, sculptures, mobilier et objets d’art rejoignent tour à tour le parcours thématique consacré au Second Empire se dessine, en arrière-plan, le portrait d’un musée vivant. Un lieu qui témoigne sans relâche du foisonnement d’une époque parmi les plus créatives de l’histoire de l’art.

Réalisation : Bruno Ulmer

Durée : 52’

Année : 2016 

Pays : France

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HISTOIRE DU MUSEE D’ORSAY

L'histoire du musée, de son bâtiment, est peu banale. Situé au cœur de Paris, le long de la Seine, face au jardin des Tuileries, le musée a pris place dans l'ancienne gare d'Orsay, un édifice construit pour l'exposition universelle de 1900. Ainsi le bâtiment est, en quelque sorte, la première "œuvre" des collections du musée d'Orsay qui présente l'art des quelques décennies qui s'écoulent entre 1848 et 1914.

Avant la gare

La rue de Lille trace l'axe principal de l'ancien jardin de la Reine Marguerite de Valois, épouse répudiée d'Henri IV. À sa mort en 1615, le domaine fut vendu par lots : des hôtels particuliers furent construits dans le quartier tandis que, sur les bords du fleuve, un port nommé la Grenouillière accueillait les trains de bois amenés par flottage sur la Seine. Le quai d'Orsay, commencé en 1708 à partir du Pont Royal, fut achevé sous l'Empire. La vocation aristocratique du lieu s'imposa définitivement à la fin du XVIIIe siècle avec la construction de l'Hôtel de Salm (aujourd'hui le palais de la Légion d'Honneur) entre 1782 et 1788.

Au XIXe siècle, l'emplacement de la future gare d'Orsay était occupé par deux constructions : la caserne de cavalerie, et le Palais d'Orsay, édifié entre 1810 et 1838 par Jean-Charles Bonnard, puis par Jacques Lacornée. Après avoir été destiné au Ministère des Affaires Étrangères, il fut affecté à la Cour des Comptes et au Conseil d'État. Pendant la Commune de 1871, le quartier entier fut incendié : durant 30 ans, les murs calcinés du Palais d'Orsay témoignèrent des horreurs de la guerre civile.

La gare

À la veille de l'exposition Universelle de 1900, l'État céda le terrain à la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans qui, défavorisée par la position excentrique de la gare d'Austerlitz, projetait de construire à la place du Palais d'Orsay une gare terminus plus centrale. En 1897, la Compagnie consulta trois architectes : Lucien Magne, Emile Bénard et Victor Laloux. Les contraintes liées au site - élégance du quartier, voisinage des palais du Louvre et de la Légion d'Honneur imposaient aux concurrents un défi : intégrer la gare dans son élégant cadre urbain. Victor Laloux, qui venait d'achever l'Hôtel de Ville de Tours, fut choisi en 1898.

La gare et son hôtel, construits en deux ans, furent inaugurés pour l'exposition Universelle, le 14 juillet 1900. À l'extérieur, Laloux masqua les structures métalliques de la gare par une façade en pierre de style éclectique. À l'intérieur, le modernisme s’imposa : plans inclinés et monte-charges pour les bagages, ascenseurs pour les voyageurs, seize voies en sous-sol, les services d'accueil au rez-de-chaussée, la traction électrique. Le grand hall de 32 m de haut, 40 m de large et 138 m de long était précédé le long du quai d'un vestibule et d'un porche ouvert.

De 1900 à 1939, la gare d'Orsay joua le rôle de tête de la ligne sud-ouest de la France. L'hôtel d'Orsay recevait, en plus des voyageurs, des associations et des partis politiques qui y tenaient assises et banquets. Mais à partir de 1939, la gare ne devait plus desservir que la banlieue, ses quais étant devenus trop courts à cause de l'électrification progressive des lignes de chemin de fer et de l'allongement des trains.

Entre gare et musée

La gare fut alors utilisée successivement comme centre d'expédition de colis aux prisonniers pendant la guerre, puis comme centre d'accueil des prisonniers à la Libération. Elle servit de décor à plusieurs films (dont Le Procès de Kafka adapté par Orson Welles), de havre momentané pour la compagnie de théâtre Renaud Barrault puis pour les commissaires-priseurs, pendant la reconstruction de l'Hôtel Drouot.

L'hôtel ferma ses portes le ler janvier 1973, non sans avoir joué un rôle historique puisque c'est dans la salle des Fêtes que le général de Gaulle tint la conférence de presse qui annonçait son retour au pouvoir.

En 1973, la Direction des musées de France envisageait déjà l'implantation dans la gare d'Orsay d'un musée où tous les arts de la seconde moitié du XIXe siècle seraient représentés. Menacée de démolition et de remplacement par un grand hôtel moderne, la gare bénéficia du renouveau d'intérêt pour le XIXe siècle et fut inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le 8 mars 1973.

La décision officielle de construction du musée d'Orsay fut prise en conseil interministériel le 20 octobre 1977, à l'initiative du Président Valéry Giscard d'Estaing. En 1978, le bâtiment fut classé monument historique et l'établissement public du musée d'Orsay fut créé pour diriger la construction et la mise en œuvre du musée. Le 1er décembre 1986, le Président de la République, François Mitterrand, inaugura le nouveau musée qui ouvrait ses portes au public le 9 décembre suivant.

L'architecture

"La gare est superbe et a l'air d'un Palais des Beaux-Arts..." écrivait le peintre Édouard Detaille en 1900. Quatre-vingt six ans après, sa prophétie est vérifiée.

La transformation de la gare en musée fut l'œuvre des architectes du groupe ACT-Architecture, MM. Bardon, Colboc et Philippon. Leur projet, sélectionné parmi six propositions en 1979, devait respecter l'architecture de Victor Laloux tout en la réinterprétant en fonction de sa nouvelle vocation. Il permettait de mettre en valeur la grande nef, en l'utilisant comme axe principal du parcours, et de transformer la marquise en entrée principale.

Trois niveaux dessinent le parcours du musée : au rez-de-chaussée, les salles sont distribuées de part et d'autre du cours central. Au niveau intermédiaire, les terrasses dominent le cours et introduisent aux salles d'exposition. L'étage supérieur est aménagé au-dessus du vestibule qui longe le quai et qui se prolonge dans la partie la plus élevée de l'hôtel sur la rue de Bellechasse.

Des espaces distincts sont accessibles à partir de ces trois niveaux principaux d'exposition des œuvres : le pavillon amont, les passages vitrés du grand tympan ouest de la gare, le restaurant du musée (aménagé dans l'ancienne salle à manger de l'hôtel), le café des Hauteurs, la librairie et l'auditorium.

La muséographie

L'aménagement intérieur initial du musée fut réalisé par une équipe de scénographes et d'architectes sous la direction de Gae Aulenti. Avec Italo Rota, Piero Castiglioni (consultant pour l'éclairage), et Richard Peduzzi (pour la présentation de l'architecture), Gae Aulenti s'est attachée à créer une présentation unifiée à l'intérieur d'une grande diversité de volumes, notamment par l'homogénéité des matériaux utilisés : revêtement de pierre au sol et sur les murs. Cet aménagement répond à la démesure du volume de l'ancienne gare.

La signalétique a été conçue par Bruno Monguzzi et Jean Widmer. Quant à l'éclairage, la lumière du jour est utilisée ainsi que des éclairages artificiels pour permettre les variations d'intensité nécessaires en fonction de la diversité des œuvres présentées.

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